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http://www.lesartistesnomades.org/artiste_laure-bessingerb_84.html
article de Mme Alberola paru le 20/06/2010 dans son blog :
Laure Essinger est une artiste étonnante, voir détonante, ses sculptures sont uniques, impressionnantes de légèreté, de finesse, d’élégance
Après une formation classique, Laure Essinger a choisi d’expérimenter différents supports : argile, plâtre, pierre, textile.
En 2004 c’est pour cette plasticienne la découverte subtile de l’alchimie qui transforme les plantes en fibres à papier. Depuis Laure a consacré son art à la sculpture de papier végétal
Commence alors une démarche de création qui correspond a sa vision artistique : créer sa propre matière et celle d’explorer le papier comme mode d’expression.
Les sculptures présentées dans le cloître roman, nommées « Mutandis » faites uniquement pour ce cadre, sont faites de papier.
A la question : quelles plantes utilisez vous ?
-Laure Essinger Répond : toutes sont d’origines languedociennes.
Comment procédez-vous pour obtenir un tel résultat ?
-les sculptures installées à Caunes sont en papier de Yucca, d’Iris, de Lierre et de Châtaignier. Toutes ces plantes fournissent des fibres nécessaires à la fabrication du papier. C’est pour moi un plaisir de cueillir ces plantes, le papier qui émanent de cette assemblage est entièrement « naturel » aucun liant ou colle chimique, seule l’eau sert de liant entre les fibres
Le principe de cuisson en lessive de cendre respecte sans chimie le matériau qui va sortir de cette méthode.
Avec un tel matériau, est ce plus difficile qu’avec la pierre ou l’argile ?
- Oui , bien sûr, le dialogue entre la forme et les fibres transforment le processus de la création qui est liée à l’aléatoire d’un matériau vivant.
Pour permettre à d’autres artistes de connaître ce matériau , Laure a participé à plusieurs ateliers, festivals ou manifestations dans toute la région du Languedoc –Roussillon.
L’abbaye de Caunes a su attirer son attention, les trois sculptures qui embellissent le cloître ont séduit tous les visiteurs, trois bijoux qui sont comme suspendus dans l’air, qui sont à la fois réels et pleins d’illusions, qui se balancent entre le tangible et l’intangible, trois témoins qui révèlent la nécessité du vivant, c’est la perpétuelle métamorphose de la matière